Quand le Nord et le Sud se rencontrent, cela crée de la richesse ; culturelle et culturale.
Les chaos politiques et le changement climatique poussent les gens à fuir leur pays. Ces migrations ne se font jamais de gaîté de cœur, chacune et chacun de nous devrions nous poser la question sincèrement ; que ressentirions-nous si nous devions laisser le lieu où l’on a toujours vécu ? Le lieu de nos souvenirs d’enfance ? Que ressentirions-nous si nous devions partir sans nos parents car ceux-ci ne supportant pas le dur voyage vers l’Europe ou n’ayant pas les moyens de le payer ? Ne sentez-vous pas les larmes monter ? De tout temps les flux migratoires ont existé, l’histoire en témoigne.
Nous avons peur de perdre nos emplois, d’être en insécurité, ce qui est légitime, pourtant ces nouveaux arrivants peuvent nous apporter un souffle nouveau, une jeunesse, un changement… De toute façon notre économie telle qu’elle existe depuis des décennies s’essouffle car elle épuise les ressources naturelles et les hommes !
De beaux exemples existent à travers le monde ; l’Ouganda offre à chaque migrant une parcelle de terre à cultiver ; l’Italie voit des villages désertés reprendre vie grâce à l’arrivée de ces étrangers…
Mon expérience du Nord qui rencontre le Sud a plusieurs facettes. Ces quelques lignes sur les migrants sont issues de deux rencontres simultanées, à quelques jours d’intervalle. Tout d’abord une famille venant d’Algérie, puis un jeune homme venant de Guinée-Conakry. Les deux hommes étaient jardiniers dans leur pays, ce qui me touche forcément ! Tous deux m’ont proposé leur aide, je ne sais pas quoi faire de cela pour le moment mais cela germera sûrement !
Une semaine de bénévolat à Terre et Humanisme au Maroc, au Carrefour des Initiatives Pour l’Agro-écologie ; le CIPA Pierre RABHI.
Je connais assez bien le Maroc pour y être allée plusieurs fois, j’aime bien ce pays pour la bienveillance des hommes et des femmes, la nourriture, les couleurs, les odeurs, les forts contrastes ! Je sais aussi que ce pays n’est pas idyllique, qu’il contient de rudes réalités !
Ce mois de janvier 2018, je me suis donc arrêtée au CIPA. Le lieu et le jardin ont été inaugurés en mai 2015.
Lors de mes voyages précédents, je me demandais comment ces hommes et ces femmes travaillaient un sol parfois très argileux, très caillouteux ? A quel moment ils et elles pouvaient semer et planter tel légume ?… J’ai obtenu des réponses lors de ma semaine de bénévolat, cela a enrichi mes connaissances et ma pratique en France ! J’ai découvert dans le concret du jardinage la rudesse de cette terre et du climat, le CIPA se trouve en zone semi-aride. On ne s’en douterait pas lorsque l’on voit les photos que j’ai prises car le jardin est verdoyant et même luxuriant ! Ces jardins sont comme de petits miracles, des oasis de fraîcheur où fourmille la Vie ; les oiseaux, les insectes, les lézards… Ce sont des lieux de paix, de repos, de bonheur !
Pour en savoir davantage sur le CIPA Pierre RABHI au Maroc, c’est par ici !