Redonner au jardinage sa vocation nourricière
Avec les changements de mode de vie de ces dernières décennies, le jardinage a été considéré comme un loisir. En effet, pourquoi produire ses légumes alors que l’on peut les acheter au supermarché ?
Les « crises » sanitaires et économiques nous ramènent petit à petit vers le jardinage. Aujourd’hui, il s’agit de cultiver des légumes de qualité, sains, biologiques le plus possible, des légumes bons pour la santé et l’environnement! La perte des emplois et donc de revenus oblige à faire des économies, alors produire une partie de ses légumes va dans ce sens.
La solidarité locale est similaire à la solidarité internationale, ce qui se passe à côté de chez nous se passe aussi à l’autre bout de la terre. La solidarité internationale a connu beaucoup de changements, elle est passée d’un fonctionnement d’assistanat à un fonctionnement qui se rapproche de l’adage « Mieux vaut apprendre à pécher que donner du poisson ! ». Aussi, ici, chez nous, nous pouvons bien sûr continuer à distribuer ou vendre à bas prix de la nourriture, mais pourquoi ne pas donner accès à la terre et apprendre à ceux qui le voudraient à cultiver leurs légumes, à élever quelques poules, à subvenir à une alimentation de base et ainsi à moins dépendre des aides, par conséquence à regagner de la fierté, de la confiance, de l’estime de soi ! A une époque où les emplois se raréfient, on peut tout de même rester debout. Le peu d’argent que l’on a, on peut l’économiser en n’allant pas acheter les légumes et les œufs que l’on va produire soi-même. Le temps, on l’a, à la place de se rendre sur son lieu de travail, on se rend dans son potager et ce sont nos légumes qui nous rémunèrent ! Et pourquoi ne pas vendre ses excédents ou un légume que l’on aura produit en grosse quantité ou des œufs ? Cette mise en action peut faire émerger des idées, des envies, des projets, qui sait ?
Quand la solidarité locale devient un accompagnement vers l’autonomie, elle a du sens et une utilité ! Elle peut aider, changer la vie des gens !